par Nico Hirtt
n melting pot sans grande vision innovatrice. Les quelques bonnes intentions sont dépourvues de moyens. Les dispositions dangereuses, par contre, sont beaucoup mieux ?celées !
Le premier mal dont souffre l’enseignement obligatoire en FWB est son caractère profondément inégalitaire. Cela se traduit par l’absence d’équité face au redoublement, à l’orientation ou à l’accès aux études supérieures ; cela se traduit aussi dans des performances scolaires fortement marquées par l’origine sociale (mesurées par exemple par les tests PISA) ou par la ségrégation sociale qui caractérise nos établissements scolaires. Les deux systèmes d’enseignement belges ?gurent parmi les moins équitables d’Europe et les mécanismes responsables de cette situation sont désormais bien identi?és : le quasi-marché scolaire (concurrence, réseaux, libre choix…), la sélection précoce en ?lières hiérarchisées, le dé?cit de « remédiation » tout au long de la scolarité, et d’encadrement, surtout en début de scolarité.
Dans la DPC, cette question des inégalités sociales est à peine évoquée ; son ampleur semble totalement méconnue, à moins qu’elle ne soit jugée relativement peu importante. On lira incidemment que « le rôle d’ascenseur social est aujourd’hui menacé ». Mais cela fait bien longtemps qu’il n’y a plus d’ascenseur social ! Certaines des mesures envisagées par la DPC semblent néanmoins aller dans le sens que nous préconisons : la prolongation du tronc commun et la remédiation. Cependant, elles méritent toutes deux un sérieux bémol.